La technologie au service de la santé

A quoi sert la technologie dans le domaine médical ?

Aujourd’hui, les technologies sont innovantes et présentes dans de nombreux domaines d’activités comme l’automobile, l’informatique, le transport, l’industrie, la biologie et bien d’autres encore. Dans le domaine médical, elle permet d’avoir un meilleur accès au diagnostic et aux soins pour les patients. Les nouvelles technologies peuvent en effet, aider à réaliser des diagnostics à moindre coût.

On parle maintenant de robots chirurgiens qui sont d’une grande aide dans les salles d’opération ou encore d’imprimantes 3D qui fabriquent des prothèses, des tissus et bientôt des organes.

En chirurgie, la robotique est de plus en plus présente auprès des médecins. Par exemple en 2017, au CHU d’Amiens, un enfant souffrant d’une scoliose a été opéré à l’aide d’un robot-chirurgien composé d’un bras, d’un ordinateur et d’une caméra. L’opération consistait à poser des vis et des crochets pour redresser son dos. Le robot permet de faire de plus petites incisions pour une opération très délicate.

L’utilisation de la robotique en salle d’opération ouvre la possibilité d’opérer à distance. Même si les robots-chirurgiens apparaissent comme un progrès médical, ils nécessitent tout de même des médecins bien formés. De manière générale, le robot ne doit pas être conçu pour remplacer l’homme, mais pour l’assister. Psychologiquement, il reste difficile d’accepter d’être opéré par une machine sans le contrôle d’un médecin.

Des médicaments et des tissus imprimés en 3D

L’impression 3D trouve d’innombrables applications en santé, à commencer par la pharmacie avec l’impression de médicaments sur-mesure.

A partir d’une ordonnance, un pharmacien peut préparer un médicament personnalisé à l’aide des ingrédients présents dans son officine, l’impression 3D pourrait bientôt créer des médicaments sur-mesure.

Cette méthode permettrait aussi d’ajuster la dose en fonction du patient. Les imprimantes 3D ont déjà fait leurs preuves pour la fabrication de prothèses sur-mesure. Mais l’impression 3D pourrait aller encore plus loin à l’avenir et produire des tissus à greffer : du cartilage pour traiter des articulations abîmées ou de la peau pour fabriquer des greffons.

L’impression 3D d’organes apporte une solution au manque de donneurs, tout en limitant le risque de rejet, puisque les cellules utilisées peuvent venir du patient.

Une santé de plus en plus high-tech et connectée

L’E-santé recouvre un ensemble de services liés à la santé qui utilisent les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Elle utilise internet, des applications pour smartphones et des objets connectés. Par exemple, il existe une application d’e-santé consacrée aux patients diabétiques, pour leur permettre de mieux suivre leur traitement. Cette application fournit aux diabétiques le taux d’insuline exact à s’injecter en fonction de leur activité, de leur alimentation et de leur glycémie.

On peut également parler de montres ou encore de bracelets connectés qui proposent de suivre l’activité physique quotidienne des utilisateurs et les incitent à bouger davantage pour être en meilleure santé.

Grâce à une collecte de données, il est possible d’identifier le cas d’une maladie au sein de la population, d’identifier des facteurs de risque de maladie ou de vérifier l’efficacité des traitements. L’analyse de ces données pourrait alors aider à éviter d’importants problèmes sanitaires.

Des nouvelles technologies qui rapprochent ou éloignent des soins

Avec la barrière du prix, les nouvelles technologies pour la santé peuvent représenter un progrès pour venir à bout de certaines maladies jugées incurables jusqu’alors, cependant, le coût de ces nouveaux traitements soulève un certain nombre de contraintes.

Par exemple, en matière de problèmes optiques, il existe une thérapie génique contre une dégénérescence génétique rare de la rétine qui coûte 425 000 euros par œil, et plus de 700 000 euros pour les deux yeux. Ainsi, la robotisation de la chirurgie nécessite des investissements élevés qui ne sont pas à la portée de tous les hôpitaux dans le monde.

Dans les zones rurales, les pays en développement et les déserts médicaux, la télé consultation permet un meilleur accès aux soins. En France, même si le nombre de médecins semble important, leur répartition sur le territoire reste inégale. La télémédecine apporte donc une solution aux déserts médicaux. Des maisons de santé déployées sur le territoire peuvent travailler en télé consultation avec des hôpitaux et transmettent des données médicales (radiologies, résultats d’analyses…) afin d’éviter des transferts de patients parfois inutiles dans les services d’urgence.

L’essor de la téléphonie mobile dans les pays en développement permet également d’améliorer l’offre de santé grâce à la télémédecine. Par exemple, en Inde, un patient vivant dans une zone rurale peut retirer un médicament en pharmacie avec un SMS de prescription d’un centre de télémédecine et en Afrique, la télémédecine est utilisée comme outil de formation des étudiants.

De plus, les nouvelles technologies de l’information modifient les relations entre le patient et le médecin notamment avec la télémédecine. Le médecin et le patient ne sont plus réunis dans la même pièce, ce qui peut introduire une distance psychologique en plus de l’éloignement physique. Il y a donc une distance et un langage corporel moins présent. Parfois faussé, les sites internet consacrés à la santé relèvent d’informations inexactes, c’est pour cela que les centres médicaux développent leurs propres sites pour apporter des informations pertinentes aux malades.

Vers une médecine globalisée en quête d’éthique

Avec le développement des méthodes d’édition génomique, la modification génétique des embryons devient envisageable. En 2015, des experts de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) ont demandé un délai sur ces méthodes de modification de l’ADN humain pour des raisons éthiques. En 2016, les autorités britanniques ont néanmoins autorisé des expérimentations de laboratoire sur des embryons humains qui utilisent l’outil CRISPR (séquence répétée des ADN). La possibilité qu’un humain, génétiquement, naisse est envisageable.

Aussi, la mise à disposition de tests génétiques pour le grand public pose de son côté de nombreuses questions éthiques. En France, les tests génétiques sont réservés à certaines circonstances médicales précises. Cependant, ces tests inquiètent de nombreux scientifiques qui se posent des questions sur la réaction et les conséquences d’une personne en bonne santé ou au contraire une personne avec un risque génétique faible.

Nouvelles technologies et tourisme médical

Les nouvelles technologies biomédicales ne sont pas présentes partout dans le monde. Certains patients vont donc chercher ailleurs les soins innovants auxquels ils n’ont pas accès dans leur pays. Dans le domaine de la procréation médicalement assistée (PMA), la réglementation varie d’un pays à l’autre. Par exemple, le cas des “bébés à trois parents”, autorisé uniquement par le Royaume-Uni s’agit d’éviter la transmission de maladies de la mère à son enfant.

Par exemple, en avril 2016, un bébé est né avec cette technique au Mexique, en l’absence de toute réglementation. La procédure a évité que la mère, porteuse d’une maladie mortelle, le syndrome de Leigh, ne la transmette à son bébé. Le couple a quitté les États-Unis pour le Mexique afin de donner naissance à cet enfant.

Cette technique soulève bien évidemment des questions éthiques, la technique n’apparaît pas totalement sûre. Il peut être inquiétant que cette méthode soit utilisée par des cliniques privées, dans des pays sans réglementation.

Quel impact la technologie a-t-elle sur les soins de santé ?

97 % des patients connectés utilisent les technologies numériques dans le cadre de la recherche d’informations, de la gestion ou du suivi de leur maladie chronique. Les usages diffèrent en fonction des types de technologie. Ainsi, seuls 8,9 % des malades chroniques sont « hyperconnectés » et utilisent de manière régulière à la fois Internet, applications mobiles et objets connectés, malgré le développement croissant de ces technologies et des possibilités qu’elles peuvent offrir en matière de santé.

Les technologies numériques relèvent d’un point positif, car elles permettent un suivi et une prise en charge des patients. Elles apportent une croissance et une avancée en termes d’accompagnement médical dans le monde entier. Grâce à ces nouvelles technologies, le progrès médical ne cesse de croître et d’apporter de nouvelles solutions pour les malades. On peut donc dire que la technologie contribue activement au développement de la médecine.

En conclusion ?

Grâce aux innovations technologiques, la médecine reste plus préventive que curative. Grâce à la science, au big data et à la technologie, les professionnels de santé sont en mesure d’identifier la maladie plus tôt, d’intervenir de manière proactive et de comprendre sa progression.

 

 

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